Collaborations musicales : Sylvie Chenard et Rémi Leclerc

Sylvie Chenard et Rémi Leclerc collaborent depuis le début des années 2000. Forte de cette collaboration, Sylvie a pu cristalliser plusieurs rêves de création musicale. Le dernier projet de Rémi auquel elle a participé a été diffusé en Europe dernièrement, ce qui a le mérite d’être souligné et rappelle à notre mémoire leur parcours inusité.

Allochtone – Tour de bras

Allochtone est un magnifique projet musical initié par Rémi Leclerc, enregistré à son studio en 2012 et édité sous l’étiquette Tour de Bras en 2014. Pour ce projet, il a rassemblé Sylvie Chenard, Alexandre Dubuc et Cathy Heyden.

Dernièrement trois pièces ont été diffusées à la Radio polonaise soit 7. Fumée D’eau Forée (2:30) 8. Corps Translucide (7:26) 9. Devenir 4:08

Allochtone sur Bandcamp

On retrouve une critique intéressante du Projet Allochtone dans Improv sphere :

Par Julien Héraud in Improv Sphere (France), 1 septembre 2014
«… il faut écouter dans le détail cet album qui fourmille de détails innovants et de superpositions esthétiques inédites.»
(…)
Ainsi, sur Tour de Bras, label dirigé par Normand justement, on trouvait récemment quelques courts CD très innovants. Le premier est Allochtone, un quartet formé par Sylvie Chenard (guitare, erhu, voix, électronique), Alexandre Dubuc (contrebasse, électronique), Cathy Heyden (saxophone, objets, électronique), et Rémi Leclerc (batterie, percussions, électronique). Ici, ces quatre musiciens proposent une musique singulière et innovante de musique qu’on pourrait peut-être qualifier de post-eai, mais du post-eai teinté de rock et de jazz, de free et de noise. La guitare ici est rarement rock, moins que la basse en tout cas, il n’y a pas d’effets, et Sylvie Chenard n’hésite pas à utiliser des accentuations jazz. C’est plutôt la section rythmique qui est souvent lourde et grasse et apporte une touche de rock et de vivacité à ces neuf courtes pièces; en plus de l’électronique abrasive omniprésente. Quant au saxo, il joue la plupart du temps dans un mode très free-rock à la Zu et compagnie.
(…) Il faut entendre la voix ténue de Sylvie Chenard accompagnée d’électronique discrète, de contrebasse lyrique, ou de souffles au saxophone; de même que les impros jazz sur fond d’électronique harsh, ainsi que la touche discrète de rock qui est omniprésente sur ce disque.

http://improv-sphere.blogspot.com/

Les Rendez-vous de la baleine

À l’époque, en 2012, Sylvie a organisé avec Rémi plusieurs rencontres de la série de musique improvisée les Rendez-vous de la baleine au Café L’Escalier entre autres. Alexandre Dubuc a participé à plusieurs rencontres.

Le quatuor d’Allochtone a également présenté un spectacle au Cagibi dans le cadre de la série de musique improvisée des Mardis spaghetti, avec la participation de la trompettiste Rachel Therrien. Inspirée par cette dernière rencontre, Sylvie a réalisé la vidéo La nuit du fleuve, avec de ces extraits musicaux, enregistrés au Cagibi le 28 février 2012.

Vidéo de Sylvie Chenard La nuit du fleuve (18:46)(format mp4)
Musique de Sylvie Chenard, Alexandre Dubuc, Cathy Heyden, Rémi Leclerc, Rachel Therrien.

 

Vidéo de Rémi Leclerc (16:04) (format m4v) Vidéo présentant un extrait du spectacle des Rendez-vous de la baleine à l’Escalier le 20 mai 2012, 5 à 7.  Musique de Sylvie Chenard (erhu, électroniques, texte, voix) et Rémi Leclerc (percussions, électroniques, voix)

 

Moments choisis lors de Spectacles Les Rendez-vous de la baleine à l’Escalier, avec Sylvie Chenard (guitariste, erhuiste, poète, chanteuse), Alexandre Dubuc (contrebasse), Rémi Leclerc (percussions), Andrée Préfontaine (violoncelle) et Rachel Therrien (Trompette) (Enregistrement Rémi Leclerc, mixage et montage Sylvie Chenard). Avec la participation sonore des étudiants en grève au printemps érable en 2012 – les carrés rouges !

Audio MP3 – «Moments de la nuit» (24:54)

Plus d’info Les rendez-vous de la baleine – Les nouvelles de la nuit : http://www.lesprojetsdelabaleine.net/Nuit.html

Jazzamérique

Auparavant, Rémi a participé à plusieurs rencontres musicales et représentations du spectacle Jazzamérique également organisé par Sylvie et avec la collaboration de plusieurs autres musiciennes et musiciens : Maison de la culture Ahuntsic, Divan orange, Cagibi, Cegep du Vieux Montréal aux Forums sociaux québécois.

Plus d’info et enregistrements sonores : http://www.lesprojetsdelabaleine.net/Jazzamerique.htm

Anamnèse Script Amérique : brouillage

Le projet Anamnèse Script Amérique : brouillage marque le début de cette belle et longue collaboration. En 2003, le collectif Brouillage constitué de Jon Ascencio, Sylvie Chenard et Rémi Leclerc enregistre notamment au studio 270, à la technique Robert Langlois.

Audio MP3 – 1. Anamnèse (16 :44) Jon Asencio, Sylvie Chenard, Rémi Leclerc

Plus d’info et enregistrements sonores : http://www.lesprojetsdelabaleine.net/ASA2.htm

Lauréate ex aequo du Prix Le passeur 2018 : Sylvie Chenard pour Écrits de la baleine 1998-2015

Écrire… Lire… Dire… en français – fqll.ca –

La Fédération québécoise du loisir littéraire a décerné le prix Le Passeur 2018 ex aequo à Sylvie Chenard pour Écrits de la baleine 1998-2015.

Le jury a apprécié la richesse de la métaphore, la cohérence dans le déroulement des textes, le style poétique moderne. Il a mentionné que les réflexions sont profondes et l’émotion très présente.

Selon la Fédération, ce prix vise à souligner l’excellence littéraire au Québec, pour des oeuvres autoédités ou publiés à compte d’auteur, de membres de la Fédération. Vingt-et-un titres ont été en lice en 2018.

Écrits de la baleine, 1998-2015 de Sylvie Chenard, 2017

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La FQLL a publié sur son Facebook une vidéo réalisée par Sylvie Chenard pour l’occasion.

Texte extrait des Écrits de la baleine

Le troisième livre la solidarité

À l’aube du millénaire, art communautaire, aire communautaire, cèdres, églantiers, le chant du vent dans les arbres froisse les coulées douces, la paix s’acquiert par les grands chambardements de son existence, périodes transitoires des grands sauts des matins, se prolongent les idées claires, saturation des sens, abandons éphémères, doux et étranges en attente de percées du soleil, des transes subites, des amitiés qui ouvrent les perspectives du réel, désignent les à-croire, peur de ville, peur de fille, les perceptions des vivre-sans-peur ­frappées par l’intensité des filtres de l’eau, des beaux temps pour écrire, où repenser l’avènement des organisations, déplacements du sens. Reconnaissance des avancées écologiques, sociales, période blessante qui régresse à traverser, épargner les peaux fragiles, les petites capacités, les souffles larges, accepter l’éloignement, vivre cette chute comme elle est vivante par ces choix de nouvelles cultures, immobilisme, figer les particules, savourer ce temps à passer, raconter les multiples versions de l’histoire réinventée.

Les lauréates ex aequo du Prix Le passeur 2018 sont Sylvie Chenard pour les Écrits de la baleine 1998-2015 et Joanne Lécuyer pour Les poches pleines d’arcs-en-ciel.

L’ouvrage « Écrits de la baleine » présente une anthologie d’écrits poétiques réalisés entre 1998 et 2015, six ouvrages d’une poésie de survivance et d’espoir, intriquée aux actualités quotidiennes, urbaines ou nord-côtières.

La version papier est disponible à la LIBRAIRIE L’EUGUÉLIONNE à Montréal et la version numérique à la LIBRAIRIE NUMÉRIQUE BOUQUINBEC sur le Web.

Note de Sylvie Chenard

Mon livre est dédié entre autres à deux femmes dont la créativité et l’humour m’ont inspirée pendant plusieurs années, soit Hélène Monette et Michèle Roy.  Alors, je suis d’autant plus heureuse de cette récompense qui ravive les plus beaux souvenirs de nos loisirs littéraires et de nos solidarités sociales.

 

Publication du texte de Sylvie Chenard : La rue qui bouge dans leurs mains

Le texte de Sylvie Chenard intitulé La rue qui bouge dans leurs mains est publié dans la revue Le Passeur, Numéro 43, mai 2018, dans la section Carnet d’écriture Côte-Nord (page 20-21). Également, dans la section Notre librairie, la revue promeut son livre Écrits de la baleine – 1998-2015 publié en autoédition en 2017 (page 41).

La revue Le Passeur est publiée par la Fédération québécoise du loisir littéraire. Sa section Carnet d’écriture présente des textes d’auteures, d’auteurs membres qui sont acheminés librement à la Fédération. Également, la Fédération encourage les auteurs, auteures qui publient à leur compte ou en autoédition en réalisant la promotion de leurs livres sur les réseaux sociaux ou sur le site de la FQLL ou encore dans sa revue.

Le numéro 43 de la revue Le passeur est disponible au format numérique sur le site de la Fédération à l’adresse suivante :

http://fqll.ca/wp-content/uploads/2015/11/Revue_Le-passeur_43_WEB.pdf

Illustration de Sylvie Chenard
La rue qui bouge dans leurs mains – Texte et illustration de Sylvie Chenard

Le texte nous convie à la résilience et à la solidarité, vivaces sans cesse de retour dans les printemps nord-côtiers.

Chaque empreinte est une requête pour défier et manifester contre les normes des soumissions du siècle qui brûlent nos saisons / Nos mains de toutes les origines et de tous les genres se nouent métissées, patientes, elles sabordent l’intolérance

 

Le livre se résume ainsi :

Une poésie de survivance et d’espoir s’intrique aux actualités quotidiennes, urbaines ou nord-côtières.

Limites – film et musique de Sylvie Chenard

Limites est un film expérimental qui présente les musiques et les animations visuelles de Sylvie Chenard à partir d’applications de logiciel multimédia et d’illustrations numériques inspirées de l’expérience des limites auxquelles nous sommes constamment confrontés, surtout celles de la sensibilité et la fragilité des êtres et des écosystèmes. Ce manifeste sonore et visuel dépeint une toile poétique multicolore pour célébrer la solidarité, la diversité et réfléchir aux limites sociales, aux limites environnementales qui nous incombent.

Limites – Film et musique de Sylvie Chenard, 2018

https://youtu.be/_ONSsDwUt4Y

Lieux d’Amériques

Le projet musical et poétique solo de Sylvie Chenard Lieux d’Amériques sera diffusé bientôt sous format numérique seulement. Il s’agit de trois pièces : J’aime parler français; J’aime le fleuve; Lieux d’Amériques.

Voix, erhu, électroniques, textes extraits de l’ouvrage Écrits de la baleine publié en 2017.

Nous célébrions les droits de la personne, nous pensions à l’humanité torturée en l’Amérique de partout.

Le silence des poètes est infernal. Les mémoires vives brisées par le choc hybride et insatiable des doses de plus en plus insuffisantes d’Amérique.

Lieux d’Amériques – Sylvie Chenard – 2018 – Affiche

Ouvrage RÉSIDUEL de Sylvie Chenard

Au cours de 2017, Sylvie Chenard a pu réaliser recherche et création à partir de matière résiduelle numérique.
La vidéo Ouvrage RÉSIDUEL présente expérimentation, animation et musique issues de ces travaux qui explorent des aspects orbiculaires, cinétiques et aléatoires.
Ces travaux influenceront plusieurs formes de diffusion multimédia au cours de 2018.

Collaboration sonore de Sylvie Chenard avec la performeuse Liping Ting

L’artiste taïwanaise Liping Ting a présenté un travail performatif et installatif au Centre en art actuel Le lieu du 17 novembre au 10 décembre, dans le cadre d’une résidence de trois semaines au Lieu. À Avatar, Liping a développé le volet sonore de son projet « Im-Mi Para/Site ».

C’est le samedi 2 décembre que Sylvie Chenard a eu l’occasion de collaborer avec la performeuse, au Centre en art actuel Le lieu, à Québec.

Sylvie Chenard et Liping Ting, Le Lieu, 2 décembre 2017
Photo de Ève-Marie Brisson

Sylvie a d’abord assisté à la performance de Liping le 1er décembre et a pu programmer avec Liping la collaboration sonore pour la performance du lendemain. L’ouverture, l’accueil et l’hospitalité de Liping a permis cette rencontre improvisée.

Sylvie a été inspirée par l’esthétique minimaliste de Liping, le thème de la terre (t-e-r-r-e), la figure de la spirale qui prend plusieurs formes dans la nature et qui se traduit entre autres en mathématique par les chiffres 1, 3, 5, 8, 13, 21, 34, 55… (la suite de Fibonacci). Pour l’occasion, Sylvie a élaboré un texte minimal et une approche sonore à l’ordinateur, à la fois électroacoustique et numérique avec quelques rares incursions vocales ; composition et improvisation fragmentées, délicates, structurées par les hiatus et les silences, soulignant les bruits rythmés et les suspensions de la performance de Liping et le mouvement des dessins, des gestes et du corps, l’encre noire et la terre.

Performance de Liping Ting, le 2 décembre 2017
Installation et performance de Liping Ting le 2 décembre 2017, photo de Sylvie Chenard

 

Avis aux diffuseurs : Spectacle Écrits de la baleine

Le spectacle Écrits de la baleine est présentement offert aux diffuseurs. Il s’agit d’un spectacle de lecture et de musique de Sylvie Chenard créé autour de l’ouvrage poétique Écrits de la baleine, paru en 2017.

Sa parole se confronte avec passion au monde de la création en des lieux des Amériques toujours à se reconstituer dans le souffle du pays, du fleuve et des baleines.

Ce spectacle littéraire est composé de commentaire, de lecture d’extraits, d’animation, de performance musicale improvisée à la voix, à la guitare électrique et au erhu, et de projection vidéo. Il est présenté en solo ou accompagné selon la formule privilégiée ou possible du diffuseur.

Sylvie est membre de la Guilde des musiciens et musiciennes du Québec (GMMQ) et de L’UNEQ – Union des écrivaines et des écrivains québécois.

Spectacle Écrits de la baleine, lecture et musique de Sylvie Chenard

Spectacles passés

C’est en 2012 qu’une dernière série de spectacles a été diffusée autour des thèmes Les nouvelles de la nuit, Les rendez-vous de la baleine, suivant plusieurs présentations du spectacle Jazzamérique quelques années auparavant. Pour plus d’information

Distribution du film Les lieux de la danse par le GIV

L’autoproduction Les lieux de la danse réalisée par Sylvie Chenard en 2017 est désormais distribuée par le GIV – Groupe Intervention Vidéo. En effet, c’est à compter de septembre qu’une entente est intervenue et que cette vidéo d’art en version numérique haute résolution est distribuée.

Les lieux de la danse présente film et musique de Sylvie Chenard, des expérimentations visuelles à partir d’animations, de photographies, d’illustrations, de logiciels multimédia, et des recherches musicales à la voix, à la guitare, au erhu et aux électroniques.

Depuis de nombreuses années elle inscrit ses créations visuelles et sonores dans des processus aléatoires et cinétiques. Elle est diplômée au certificat en études cinématographique de l’Université du Québec à Chicoutimi et à la maîtrise en communication, concentration multimédia interactif de l’Université du Québec à Montréal.

Les lieux de la danse
Extrait du film Les lieux de la danse de Sylvie Chenard, 2017

La création de ce jardin poétique est inspirée des musiques de danse et élaborée d’après les thèmes du respect de la nature et des cultures, de la non-violence et de la diversité.

Une version préliminaire en très basse résolution est diffusée sur YouTube. La musique est diffusée sur Bandcamp.

D’élan et de liberté : retour sur le Lancement du livre Écrits de la baleine

Extrait lu lors du lancement et archives vidéos revisitées

L’instrument de musique est un violon chinois nommé erhu.

Merci aux librairies l’Euguélionne, Bouquinbec, à la Fédération québécoise du loisir littéraire pour leur collaboration chaleureuse très appréciée; merci à mes amies, amis, à ma famille pour leurs encouragements et leurs appuis, particulièrement : Claudie, Rachel, Jean, Maryse, Diane, Jon, Alexandre, Lina, Suzanne, Rémi, Cécile.

Pour la suite, pour des lectures publiques et des spectacles, contactez l’agente !

La nuit du retour de l’océan

L’offrande. Le retour, les mains tendues, arrachées, le sabotage, l’éphémère. Yeux attachés à la chair, au quotidien. Chérir le sillon de l’histoire. La nuit de l’éphémère s’y repère. Un guide de l’océan, la recherche de l’équilibre, de ­l’égalité. La ligne d’horizon tangue, collée, murmure, disparate, avale la terre, l’envahissement. La raison du peuple d’eau, des nuits rompues d’obligations, un répit de nuit. L’amour s’installe sur les parois millénaires, la prisonnière politique est libérée, guidée par la mer. Les corps se diluent, les droits liquéfiés, l’eau bouge la nuit en des seuils et des contours perdus, retrouvés, la persistance de l’accomplissement, l’avancée des proximités. Égarement sans faute.

L’énergie circule entre nous, dans cet abandon, ce respect ; désemparés, sans obstacles, les mots naissent de la nuit et de l’abondance. Nous broyons ce noir de nos nuits lumineuses, minimales, crevées d’impatience qu’advienne le bon temps de la nuit, la bonne marée, les bateaux immenses dans l’anse, la marche autochtone millénaire dans les traces des premiers humains passés là, dans les nuits des temps, d’étreintes, charnelles. La présence des peuples millénaires, leurs eaux noires, polaires, les reflets s’avancent dans le fjord, notre parole mutante bénie par les nuits lucides, sans artifices. Les musiques nocturnes se font entendre malgré les exigences du jour. Cette précieuse amoureuse de la certitude du geste, de sa portée du changement.