L’aventure du projet Trame érosion de Sylvie Chenard se poursuit en 2022, se déploie en plusieurs possibilités fortes de différentes étapes de création, de recherche et expérimentation depuis 2019.
Une publication au format PDF intitulée, Trame érosion présente une série d’images numériques. Elle évoque des célébrations du vivant et de la transformation, mais aussi des préoccupations sociales et écologiques actuelles qui suscitent la réflexion concernant nos relations et nos usages, en respectant la nature, la qualité de vie, la justice sociale, en envisageant des développements technologiques limités au bienêtre de l’humanité et de la planète.
Également, une publication au format PDF intitulée, Atelier tous azimuts, présente une démarche de médiation culturelle reliée au travail d’artiste pour ce projet.
– Publication numérique format PDF (126 234 ko), 180 pages, d’une sélection de la collection d’images numériques, Trame érosion ;
– Publication numérique format PDF (1 394 ko), 33 pages, d’une présentation, Atelier tous azimuts, pour accompagner une médiation culturelle reliée au travail d’artiste pour le projet, Trame érosion.
La publication Trame érosion présente une série de 175 images numériques, dont 35 thématiques
Première étape de conception d’une installation vidéo Trame érosion
Le projet d’installation vidéoTrame érosion a été élaboré en partie lors d’une formation sur l’installation vidéo au GIV en février 2020, offerte par Manon Labrecque, avec l’appui financier du Service de la formation continue Culture Côte-Nord, programme de perfectionnement individuel. La recherche s’est poursuivie en 2020 et en 2021. Une étape de diffusion de l’installation est à venir.
Cartes-photos, La maison du fleuve – Portneuf-sur-Mer – 2021
En janvier 2021, le Réseau BIBLIO de la Côte-Nord, en partenariat avec l’Unité régionale Loisir et Sport Côte-Nord (URSLSCN) et Culture Côte-Nord, lance un appel de projets pour les artistes, artisans et écrivains de la région.
Le but est de créer des objets artistiques, des activités ou toutes autres propositions jugées pertinentes dans le cadre du projet les « BIBLIboîtes culturelles ». Le projet de BIBLIboîtes consiste à créer 10 boites thématiques appelées « Les BIBLIboîtes culturelles » sur des disciplines et secteurs d’intervention couverts par l’action ministérielle en matière de loisir culturel. Il s’agit d’un projet structurant, qui perdurera dans le temps et qui pourra être transposable à d’autres régions du Québec. Ces boîtes seront fabriquées par un artisan de la région, seront à la fois solides et légères pour le transport, et ce, tout en suscitant la curiosité. Elles prendront la forme d’un énorme livre. Lorsqu’une personne ouvrira un de ces livres géants, elle découvrira des livres, des objets à manipuler et des idées d’activités à faire sur place.
Gabrielle Beaulieu, chargée de projet, Unité régionale Loisir et Sport Côte-Nord (URSLSCN)
La maison du fleuve
Je suis très heureuse d’annoncer que mon projet de cartes-photos, La maison du fleuve – Portneuf-sur-Mer – 2021, a été sélectionné. J’ai proposé une série de douze cartes-photos, au format 4X8 et non regroupées. Issues de ma démarche, alliant poésie et art médiatique, ces images ont été élaborées à partir du projet de 2016, Mitinekapish – la maison du fleuve, multimédia et musique inspirés entre autres de la Côte-Nord et Portneuf-sur-Mer, et des thématiques d’identité, de collectivité, de territoire portant nos rêves, transformant nos engagements pour se relier à la nature, à l’Autre, à demain. Depuis, cette aventure créative se poursuit et se décline en plusieurs formes, dont récemment, une vidéoperformance.
Plusieurs multimédias mettent en relation de nouveaux agencements, permettent d’approfondir des tensions et l’émergence de dimensions esthétiques, éthiques et sociopolitiques inédites. Depuis de nombreuses années, mes créations visuelles et sonores s’inscrivent dans des processus aléatoires et cinétiques, la création de mouvement dans des expérimentations, animations et musiques qui explorent des aspects orbiculaires, itératifs, cinétiques ou aléatoires. Des tableaux vivants se construisent et se déconstruisent au gré des programmations et interactions. La production et le développement de multimédias a permis la réalisation de plusieurs films ou vidéos d’animation, d’arts et de documentaires expérimentaux et plus récemment le portrait-paysage, la performance-paysage.
Je suis artiste multidisciplinaire depuis plus de quarante ans. Musicienne, écrivaine et artiste médiatique. Je réalise, Les projets de la baleine, des recherches et des créations depuis 1989, diffusés sur mon site et lors de spectacle. Je collabore régulièrement à plusieurs activités littéraires, musicales et vidéographiques. Je suis très fière de partager mes travaux créatifs au public régional des bibliothèques grâce aux BIBLIboîtes.
En juin 2021, l’aventure se poursuit de nouveau. J’ai eu l’honneur de contribuer à la BIBLIboîte Art visuel, lors d’une rencontre en atelier et à la bibliothèque de Portneuf-sur-Mer, pour élaborer une capsule vidéo. Laura Gaudreau, agente de développement et communications – Réseau BIBLIO de la Côte-Nord et Etienne Michaud Ste-Marie, réalisateur-cameraman – Les Productions Bokeh35 ont recueilli du matériel visuel et sonore : des propos, des images, des improvisations, des ambiances, des paysages, des ouvrages en progression.
Entrevue à propos des arts visuels
Comment l’art visuel est-il arrivé dans votre vie ?
J’ai d’abord eu des modèles familiaux en peinture, en art contemporain et en photographie : oncle, tante, père ont suscité ma curiosité en art visuel. J’adorais dessiner et peindre des paysages à l’adolescence. J’ai reçu des formations privées et publiques en art visuel. Peu à peu, j’ai développé un intérêt pour la photographie, ensuite la vidéo d’art et expérimentale et les arts numériques avec mes études cinématographiques et en multimédia interactif.
Parlez-nous de votre parcours artistique ?
Parallèlement aux arts visuels, j’ai développé un intérêt pour la musique et pour l’écriture poétique. J’ai d’ailleurs gagné ma vie à plusieurs reprises en recherche et écriture journalistique dans des organismes culturels, communautaires et éducatifs. J’ai développé les trois domaines artistiques et en 1989, j’ai concrétisé des créations multidisciplinaires, individuelles et collectives, sous l’appellation, Les projets de la baleine. En 1998, avec la démocratisation des nouvelles technologies, j’ai pu créer le site Web, Les projets de la baleine pour diffuser des expérimentations et improvisations. Par la suite, j’ai réalisé des études, à la maitrise en communication, concentration multimédia interactif, qui m’ont outillée pour développer les arts médiatiques et multidisciplinaires. J’ai publié deux ouvrages poétiques, plusieurs albums poétiques et musicaux, des vidéos d’art, et j’ai diffusé des spectacles de musique et poésie avec projection vidéo; souvent en collaboration avec plusieurs artistes et des organismes. J’ai présenté quelques expositions de dessins et photographies.
Quelle place occupe l’art dans votre vie ?
La création artistique est devenue mon mode de vie. C’est avant tout un travail qui occupe toute la place en dehors des obligations sociales ou quotidiennes, et particulièrement depuis que je réside dans la région. Je suis venue réaliser mon rêve de vivre près du fleuve dans la région et de créer à plein temps à Portneuf-sur-Mer. Depuis 2015, j’ai créé plusieurs projets multidisciplinaires et participé aux activités de plusieurs organismes culturels de la région, et j’en suis bien fière. Pour moi, l’art représente un long travail de recherche, d’expérimentation qui exige de nombreux efforts et particulièrement pour être partagé, diffusé. Cette année, je contribue au projet régional de BIBLIboîtes culturelles et j’ai contribué au projet, Tout le monde au poste de Tour de bras, un organisme dédié aux musiques créatives, improvisées et expérimentales à Rimouski.
Est-ce qu’il y a des artistes que vous admirez, des modèles, des influences ?
Je dirais que j’ai été influencée par les différents milieux culturels dans lesquels j’ai évolué comme collaboratrice ou comme membre et par les artistes avec lesquels j’ai travaillé. Je pense au Saguenay, à la Revue Focus, au Centre d’expérimentation musicale, aux Productions la Chambarde; à Montréal, Ambiances magnétiques, Studio XX, Groupe intervention vidéo; à Québec, Avatar, la Revue Inter; à Rimouski Tour de bras; à la Côte-Nord, l’Auberge de jeunesse de Tadoussac, Culture Côte-Nord, la Revue Littoral, la Revue Recréer la Côte. Je pense aux artistes Diane T. Tremblay (arts visuels), Maryse Poulin (musique théâtre, danse), Rachel Therrien (musique jazz), Andrée Préfontaine (arts visuels, musique), Hélène Monette (littérature), Rémi Leclerc (musique), Alexandre St-Onge (arts visuels, musique). Ce sont des milieux et des artistes très ouverts à la recherche, à l’expérimentation ou à l’improvisation.
Qu’est-ce qui vous inspire pour créer ?
La création artistique est pour moi une façon de me relier à la nature, aux autres, au monde. Les enjeux sociopolitiques de justice sociale et environnementale et féministe m’inspirent énormément. Les pratiques d’improvisation, d’expérimentation, les programmations aléatoires d’application numérique visuelle et sonore également. Présentement, les processus de transformation, de remédiation numérique et la science-fiction m’intéressent.
Est-ce que la Côte-Nord vous inspire et comment, ou quoi ?
Oui la région m’inspire. J’y vis pour cela. Je suis tombée en amour avec la Côte-Nord dès ma vingtaine. Je suis venue réaliser mon rêve de fusionner avec la nature de la Côte-Nord quotidiennement et avec les gens d’ici. Vivre près du fleuve, c’est toute une expérience de vie intense. Je suis totalement émerveillée et charmée.
Également, je réalise mon rêve de rénovation et de récupération d’une maison et de matériaux avec l’aide de ma famille et de mes amies, amis. J’ai aussi l’occasion de développer de nouvelles compétences écologiques et manuelles, de jardiner.
D’un autre côté, il y a un manque de ressources et de services collectifs abordables étant donné les distances à parcourir pour obtenir des services de santé ou assister à des activités culturelles. La région est défavorisée en ce qui concerne le transport en commun, par exemple, ce qui limite l’autonomie et la mobilité des gens. Heureusement, les réseaux d’entraide et de solidarité peuvent atténuer les manques de solutions structurantes et pérennes.
Ces limites et ces nouvelles activités inspirent aussi mes travaux.
Selon vous, pourquoi les gens aiment l’art visuel ?
Je crois que c’est un des bons moyens pour évoluer en tant que personne, pour devenir meilleur humain, meilleure humaine, pour développer sa sensibilité, son imaginaire et s’épanouir. Les gens aiment l’art visuel pour le plaisir de découvrir une évocation, une symbolique, le point de vue spécifique d’un artiste de chez nous ou d’ailleurs; pour apprécier la maitrise d’une technique, l’expression d’une vision du monde, d’une émotion, d’une valorisation, d’une dénonciation.
L’art visuel peut, par exemple, valoriser ou contester nos usages, nos relations, notre regard sur le monde et influencer ou même transformer notre vision du monde et conséquemment notre conscience et nos habitudes.
Selon vous, qu’est-ce que l’art visuel apporte dans la vie des gens ?
L’art visuel permet de vivre une expérience esthétique, de bonifier son point de vue sur le monde, sur son environnement, sur son entourage. Il améliore la qualité de nos vies, donne du sens à nos vies, diversifie nos perceptions et stimule notre ouverture d’esprit.
Qu’est-ce que l’art visuel vous apporte ?
L’art visuel est essentiel à ma vie, comme la musique et la littérature également. Je vis une grande satisfaction à créer de nouvelles animations, de nouvelles images, d’associer une image, une vidéo, un son, un texte et de créer un nouveau sens, une nouvelle émotion. C’est un moyen de méditer, de peindre en numérique, d’accomplir des recherches et des processus de transformation aléatoire de photographies ou d’éléments du réel et de les matérialiser dans une forme accessible. Je superpose, dégrade, déconstruis, restructure, sélectionne l’image dans l’effet de mouvement, l’effet du hasard.
Comment l’art visuel peut avoir un impact, un effet sur les gens, sur leur vie ?
L’art visuel peut permettre d’établir une sélection éclairée et personnalisée des influences et conditionnements visuels dans le contexte de saturation visuelle de la société de surconsommation. Il peut permettre de développer son sens critique, sa capacité de choisir.
En quoi l’art visuel est important pour notre région ?
L’accès à l’art visuel est primordial pour notre région et pour ailleurs. Se rassembler autour de travaux d’art visuel; échanger avec l’artiste sur son travail, sa démarche; voir ce que les autres artistes réalisent. Se recueillir ou se confronter à l’occasion d’une exposition, d’un happening, d’un festival enrichit notre identité, façonne notre appartenance au territoire.
Qu’est-ce qui distingue l’art visuel nord-côtier ?
D’après ce que j’ai observé lors de quelques évènements culturels, je dirais que plusieurs propositions d’artistes visuels soulignent leur rapport à la nature nord-côtière ou à l’activité de ses résidents, propositions déterminées par les ressources naturelles et humaines nordiques. La nordicité et le patrimoine régional y sont valorisés. L’apport des Innus est considéré.
Comment l’art peut-il avoir un impact, un effet sur les gens, sur leur vie ?
Le rôle de l’art en général qu’il soit sonore, visuel, littéraire, est de nourrir le coeur et l’esprit et d’épanouir les gens. Les valeurs esthétiques que les gens accordent à l’art deviennent des vecteurs de qualité de vie, de bonheur, de plaisir, de liberté, de guérison, d’évasion, de partage, de socialisation, de transformation sociale.
En quoi les bibliothèques sont-elles importantes dans le monde de l’art visuel ?
Les bibliothèques municipales peuvent jouer un rôle primordial pour le développement culturel dans une localité et pour l’accès à la culture. L’art visuel peut y être plus ou moins valorisé selon les localités, par exemple : dans un petit village comme Portneuf-sur-Mer , la tenue d’exposition d’art visuel, l’animation autour de l’art visuel. La bibliothèque devient parfois l’un des seuls lieux de contacts directs dans sa localité, entre le citoyen, la citoyenne de tous âges, et l’art visuel et l’artiste.
En ce qui a trait à l’art visuel, où se situe la tendance ?
Parmi les tendances actuelles en art visuel du 21e siècle, j’ai constaté ces dernières années plusieurs propositions de mélange et de décloisonnement de genres, de médias, de lieux de diffusion, de domaines, et l’essor du multimédia qui évolue avec les possibilités technologiques : l’installation immersive, participative; la réalité virtuelle; les animations graphiques trois D; l’art vidéo; l’art de rue et ses peintures murales; l’art sur la place publique, éphémère; la projection de fresque lumineuse et sonore sur des édifices (video mapping); la performance multimédia; le lien avec la nature et sa protection; le recyclage de matériau dans l’art; l’art d’autres peuples qu’occidentaux et l’art de minorités subissant des inégalités : femmes, personnes LGBTQ, Premières Nations, personnes racisées, personnes socioéconomiquement défavorisées. La robotique est mise à contribution pour actionner les mécanismes visuels et sonores. Les milieux culturels, les centres d’artistes stimulent la création artistique avec des appels de propositions artistiques avec des thématiques ou non.
Avec la pandémie, on assiste à l’accélération du développement de plateformes en ligne pour répondre aux besoins en art et culture à domicile : exposition virtuelle en haute résolution, foisonnement culturel sur les médias sociaux ou messages artistiques d’espoir ou de critique sociale sur la place publique.
Selon vous l’art visuel c’est…
L’art visuel est un passeport pour visiter le miroir de notre monde, de notre culture.
Entrevue à propos des bibliothèques et des livres
Quelle importance les livres ont-ils dans votre vie professionnelle ?
Les livres sont indispensables dans ma vie de création et dans ma vie professionnelle en recherche et rédaction (journalisme, poésie, sites Web). J’ai gagné ma vie avec les livres en travaillant dans des organismes culturels comme la Revue Focus ou le Centre de documentation sur l’éducation des adultes et la condition féminine. Également, j’ai été responsable des communications du Service des relations internationales de l’UQAM (bulletin, site Web). J’ai participé à la réalisation d’un livre collectif sur l’histoire du mouvement des femmes au Saguenay Lac-Saint-Jean. J’ai publié deux recueils et des textes de poésie dans des revues de la région. Mes créations exigent souvent une recherche élaborée et la lecture de nombreux livres. J’écris régulièrement et j’en suis à un deuxième manuscrit non publié. Le loisir littéraire représente pour moi une source de bonheur intense.
Quelle influence les livres ont-ils dans votre vie personnelle ?
Les livres ont une très grande influence dans ma vie personnelle. Longtemps, j’ai lu des essais et maintenant je lis plus de poésie et de romans. Les livres me ressourcent, me permettent d’approfondir des questions, de vivre de nouvelles émotions, de développer mon empathie, ma compréhension du monde.
Voici une liste de romans que j’ai lus récemment et que j’ai appréciés, dont des autrices associées à la région : Monique Durand, Marie-Ève Muller, Naomi Fontaine, Erika Soucy, Sylvie Drapeau.
Feu le soleil Autrice : Suzanne Jacob
Les Falaises Autrice : Virginie DeChamplain
L’exil vaut le voyage Auteur : Dany Laferrière
Le lièvre d’Amérique Autrice : Mireille Gagné
Dans le bleu Autrice : Magali Lemèle
La résilience des corps Autrice : Marie-Ève Muller
Saint-Laurent mon amour Autrice : Monique Durand
L’orangeraie Auteur : Larry Tremblay
Parlez-moi d’amour Autrice : Suzanne Jacob
Ruelle Océan Autrice : Rachel Leclerc
Le fleuve Autrice : Sylvie Drapeau
L’apparition du chevreuil Autrice : Élise Turcotte
Ta mort à moi Auteur : David Goudreault
La Montagne secrète Autrice : Gabrielle Roy
Shuni Autrice : Naomi Fontaine
La Servante écarlate Autrice : Margaret Atwood
Les testaments Autrice : Margaret Atwood
Pas même le bruit d’un fleuve Autrice : Hélène Dorion
Les querelleurs Autrice : France Théoret
Le petit caillou de la mémoire Autrice : Monique Durand
Le poids de la neige Auteur : Christian Guay-Poliquin
Les repentirs Auteur : Marc Séguin
L’imparfaite amitié Autrice : Mylène Bouchard
Des chants pour Angel Autrice : Marie-Claire Blais
Homo sapienne Autrice : Niviaq Korneliussen
Le plongeur Auteur : Stéphane Larue
Ru Autrice : Kim Thúy
Les murailles Autrice : Erika Soucy
Les maisons Autrice : Fanny Britt
Vi Autrice : Kim Thúy
L’impureté Auteur : Larry Tremblay
Jenny Sauro Auteur : Marc Séguin
Manikanetish Autrice : Naomi Fontaine
Kuessipan Autrice : Naomi Fontaine
À quel point les bibliothèques sont-elles importantes pour la culture régionale ?
Les bibliothèques municipales peuvent jouer un rôle primordial pour le développement culturel dans une localité et pour l’accès à la culture locale, régionale et internationale, dans sa langue maternelle. Exemple, dans un petit village comme Portneuf-sur-Mer, la tenue d’exposition d’art visuel, la présentation de projection audiovisuelle, l’animation autour de l’art ou de la littérature ou du théâtre. La bibliothèque devient l’un des seuls lieux de contacts directs dans sa localité, entre le citoyen, la citoyenne de tous âges, et l’artiste et son art; l’auteur ou l’autrice et son livre. La bibliothèque devient le principal centre culturel du village ou du quartier.
Rendez-vous dans votre bibliothèque municipale pour découvrir les BIBLIboîtes culturelles.
La vidéo Suite anamorphose est le deuxième écopoème dans le cadre du projet Trame érosion d’où émerge la beauté nature/culture numérique, l’anamorphose des paysages et de la nature de Portneuf-sur-Mer, des rassemblements pour plus de justice et de non-violence, du village, de la communauté, du monde que nous voulons créer.
La musique présente des expérimentations, improvisations à la guitare électrique en différentes gammes de Si symbolisant les si et les peut-être des conditions à la prévention, la réparation, la préservation et la régénérescence, en ce 25 novembre 2019, Journée nationale de commémoration et d’action contre la violence faite aux femmes.
Le film se joint aux célébrations de la résilience, du courage, de la résistance, de la fierté des femmes pour le respect de leur dignité et l’accès à l’égalité; pour rappeler les limites, tramer le réel et l’imaginaire, l’amour et le politique, et participer à la réécriture féministe, pacifiste, écologiste de l’avenir souhaitée à travers le monde.
La vidéo d’art Extrait Suite anamorphose, film et musique de Sylvie Chenard (09:55) est distribuée depuis mai 2020 par le GIV – Groupe Intervention Vidéo.
Le projet Trame érosion permet d’élaborer des recherches et des créations d’animation et de musique à partir entre autres de photographies numériques ayant pour thème les paysages et la nature de Portneuf-sur-Mer, impliqués dans des processus d’érosion, de transformation, à l’heure des changements climatiques et des mouvements de révolte pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et notre consommation. Le projet débute avec cette vidéo.
Vidéo de Sylvie Chenard Trame érosion (14:08)(format mp4)
Érosion
À l’aide de nouvelles approches et techniques multimédias, le projet présente les résultats d’une série de travaux visuels avec un effet de caléidoscope mettant en relief les transformations, les métamorphoses de notre environnement, de notre perception. Une application de logiciel produit une interaction entre l’image et le son. Des instruments sonores instables servent à accentuer le propos : erhu, simulation midi des percussions jazzées, sonorités électroniques et numériques.
Les thématiques d’écologie, de féminisme sont ici approfondies, étant influencées par l’effet Portneuf-sur-Mer et Côte-Nord et par la résilience et la résistance populaire.
Avec les changements climatiques qui s’accélèrent de plus en plus, nombreux paysages subissent une érosion accrue et se transforment radicalement, ce qui nécessite des périodes d’adaptation et occasionne des craintes, des angoisses, des deuils. Nous sommes subitement placés devant des faits accomplis de délitescence, d’entropie, de dystopie, devant la perte de repères, de marqueurs identitaires.
Dernièrement, suite à de grandes tempêtes à Portneuf-sur-Mer, nous avons perdu à grand regret un magnifique morceau de forêt marquant l’horizon sur le banc de sable (patrimoine nord-côtier unique), que nous appelions affectueusement l’ile.
Trame
Le projet décline différents sens du mot Trame, engagé dans un processus d’érosion : ce que le mot trame peut désigner en textile, en imprimerie, en dessin, en informatique, en littérature, en vidéo, en arts du spectacle, en urbanisme, en histoire, en sociologie, en médecine.
Le projet Trame érosion élabore un écopoème d’amour de l’individu avec son environnement qui subit cette érosion due aux crises climatiques, environnementales, sociales, politiques. Le projet comporte des aspects vidéo, sonore et visuel. En filigrane, des extraits de vidéos représentent des postures de l’individu dans son environnement : protection, respect, admiration, confiance, célébration.
Cet écopoème d’amour souhaite souligner la qualité de cette relation de l’individu à son environnement en situation de précarité. Environnement et temporalité sont abordés dans une version idéalisée, esthétisée de cette relation qui s’inscrit dans le réel des destructions, des altérations que nous connaissons à l’échelle planétaire, résultant de choix de société. Individu et environnement s’en trouvent affectés d’une même manière, ce que nous tendons à oublier dans la vie quotidienne. Célébrer la beauté, la résilience, rappeler les limites, tramer le réel et l’imaginaire, l’amour et le politique, participer à cette réécriture de l’avenir souhaitée à travers le monde en ce 15 mars 2019, c’est ce que propose ce projet.
De façon générale, les projets de Sylvie Chenard présentent des créations musicales et multimédias issues de la rencontre et de la subversion de diverses tendances esthétiques basées sur l’expérimentation, l’improvisation libre et l’engagement social.
L’usage des nouvelles technologies renforce des possibilités expérimentales, aléatoires, cinétiques, improvisées.
Vidéo de Sylvie Chenard Trame érosion (14:08) (format mp4)
Ce nouveau site présente des éléments des productions artistiques de Sylvie Chenard et recrée de petites histoires créatives à leur propos.
De nouveaux agencements permettent d’approfondir des tensions et l’émergence de dimensions esthétiques, éthiques et sociopolitiques inédites.
Une sélection aléatoire à l’ouverture parmi les illustrations de la série d’illustrations La maison du fleuve réalisée par Sylvie Chenard en 2016 est offerte.
Ces illustrations sont élaborées à partir du projet Mitinekapish – la maison du fleuve, multimédia et musique inspirés entre autres par la Côte-Nord et Portneuf-sur-Mer et des thématiques d’identité, de collectivité, de territoire, de lieux, d’âme et de corps toujours à s’actualiser pour la défense des droits des peuples autochtones et des droits des femmes.