Lorsqu’on écrit poésie ou roman, on côtoie des personnages qui prennent corps peu à peu, riche de toutes les personnes qu’on a aimé rencontrer sur le parcours de sa vie. Ces personnes se répercutent dans la fiction qui poursuit notre enchantement. Lorsqu’elles nous quittent, tous les moments de rencontre fusionnent, embrasent notre mémoire endeuillée d’où s’écoulent les fleuves.
Flouée, un peu de moi, un peu d’un personnage. Assise sur le bout de ma chaise prête à me soulever au moindre craquement d’urgence, au moindre appel manifeste. Écrire sur ce qui n’est pas arrivé, sur ce qui n’arrivera pas de sitôt. Haut perché sur la trame du présent. Ma voix. Ce trac qui ne se maitrisera pas, un doctorat en vulnérabilité, mention spéciale hypersensibilité, une guerre génocide suspendue dans la face par-dessus les étoiles, les mots de trop.
J’habite un village. De prime abord, il y a le fleuve, un banc de sable, un beau camping, un quai, une usine de transformation des ressources renouvelables du fleuve, le sentier des fêtes, le théâtre des enfants, la bibliothèque un soir par semaine, le jardin communautaire, un tas de bénévoles, l’autrice d’origine Érika Soucy.
Il y a les acrobaties de l’instant qui balancent encore, envoutent, jouent, rigolent. J’habite à côté du parc d’amusement qui rit, qui crie souvent. Les familles, enfants en bas âges, les jeux, les balançoires au parc Hugo Girard, l’homme le plus fort du Québec. Tout le village passe au bureau de poste tout près, c’est l’attraction le cœur des jours. L’usine transforme les fruits, exporte ; pêcherie, poissonnerie de la Haute-Côte-Nord, la fierté assidue, les délices locaux que la mactre de Stimpson ponctue ; les soucis de préservation, les limites de prise ; mesurer, fileter et identifier, buccin, flétan de l’Atlantique ou crabe des neiges.
Oui, je sais, il faut que je dise cette différence, cette unicité, cette diversité pittoresque de paix tourisme-culture. Un roman à l’eau salée qui gronde les révoltes, prend ses formes entre lichen et varech. Non, il me faut un récit, un suspense ni sexy ni sexuel, sans armes ni combats, sans égofric qui contrôle, violente. La liberté n’est rien sans solidarité, sans respect. L’étrangeté satirique de la nouveauté remixée toxique de surconsommation, déchets à cœur ouvert. Nous sommes tellement habitués à ces cycles occidentaux prédateurs, de gagnants et de perdants dominants. Attention, une dictature dans la cour des Amériques. Une histoire à veiller debout, fervente et plate, comme on les aime, se raconte sur les rues principales chargées d’histoire et d’espoir, conjure aux changements. Je ne voudrai pas dire qu’on meurt trop souvent, le pillage vieillit tellement. Je voudrai dire la vue de la pointe, l’éclat des lunes qui traversent le fleuve, et la Voie lactée tout au bout du rivage, en direction du nord qui nous convie à encore plus d’immensité, d’intensité. Au bord du quai, les pêcheurs du printemps, amarrés s’attardent. On va se délecter des meilleurs crabes de l’année, c’est la fête à déguster des villages nord-côtiers.
Comme le veut la tradition nord-américaine, il faut tout de même déverser sa haine, son venin, quelque chose de croustillant, brouiller l’horizon d’attente des récits bien ficelés, crevés là, sur l’écran des contradictions qui se taisent ou s’esquivent, le pendant craquelé des offenses aux citoyennes, aux citoyens, les budgets aux régions émergentes répartis indus, le dépeuplement à la surface. Ici, il n’y a pas la guerre, ici on est solidaire. Mais non, c’est une farce attrapée au vol, pour faire rire bon-enfant. Il n’y a pas d’horreur, il n’y a que des personnes sensibles, facilitatrices pour encourager, favoriser à survivre ou même à bien vivre les transitions quotidiennes, bousculées par les conventions du confort mésadapté aux conditionnements aux conséquences attentatoires.
Je n’ai pas assez du reste de ma vie pour percer leurs mystères tout sourire. Parfois, l’une affronte les nuances d’une santé fragilisée, brave tous les risques grâce à ses appuis avec la force de les solliciter. Le vent souffle fort sur la route du Nord. Le frigo de la municipalité est plein de tous leurs dons. D’autres fois, les maisons sont vides, l’électricité a manqué, la dernière tempête a rugi encore derrière les nouvelles d’Hydro ou de municipalité. L’ailleurs n’est pas toujours meilleur. Radio-Canada entonne les reprises, les autres voix du matin qui racontent l’instabilité, le défi de traverser la perte et les soucis occasionnés. Les intempéries entre les nations obligent. Il n’y a rien de facile parfois pour digérer les chroniques sur mer. Le fleuve grappille le paysage, les repères, un morceau d’identité à la mer.
Tiens, l’autobus arrête devant chez moi. Un seul aller-retour par jour, l’arrêt complet pandémique enfin terminé. L’école est fermée, les enfants déplacés au village d’à côté. La caisse populaire, le dépanneur aussi. On est vitalisé, dynamisé au bout, au nord de la 138, même si les services sont délocalisés. On a du courage, on s’encourage. C’est l’amour du pays, direz-vous ! Des personnes tellement enracinées, on ne peut s’en passer. On insiste et on résiste, un soupçon d’amertume. La pharmacie a oublié, une pénurie pour elle aussi, ça va bien aller. Les déneigeuses, nos héroïnes hivernales. J’habite la circonscription foncière de Saguenay. Des années d’allers-retours entre le Saguenay et la Côte-Nord.
Et puis bang ! Une invitation saguenéenne a sonné un retour sur le passé. L’angoisse puis la sélection des meilleurs souvenirs. D’une région à l’autre, les dés sont jetés. Période d’ermitage créatif. Apprendre le parcours par cœur, revisiter. Aller, venir, passer, trépasser, déphaser. Tout ce qu’on peut inventer, dans l’antre des paysages nord-côtiers, sous l’œil averti des oiseaux, porcs-épics, renards, marmottes. La compétition des jardins est forte. Encore un légume délectable dévoré par l’animal nocturne. Oui, je sais, je les ai invités à ma table bien garnie.
Au commencement. C’est incroyable de constater la puissance de l’amitié à travers les âges, debout sur la vague créative, quelques bouillons au passage, j’arrive au rivage. Lieu d’apprentissage à quitter le nid familial. Lieu d’amerrissage à créer le gouffre fécond de mes prochains printemps, pleins de racines, bourraches, menthes. Claudette St-Pierre notre horticultrice préférée s’en est allée et Serge Émond le voisin coquin ou Serge Bouchard l’écrivain historien. On ne les oubliera pas. Les enfants ont grandi. Les tournesols, les fleurs des champs, le beau murier seul adapté, la rhubarbe, les cerises de terre, les mauves, la ciboulette, la camomille, souci ou calendula officinalis pour les intimes, hémérocalle, plantain, thym, oseille, mélisse, silène. Un jardin de vivaces offert au présent, un peu beaucoup, et pour demain passionnément, au rythme de la zone de rusticité 3, 4, cueillir l’eau de pluie, composter, régénérer. Oui, je sais, un autre commencement tellement insuffisant.
Cette année, trois magnifiques Québécois nous ont quittés. L’impermanence. Le fleuve noir coule et nous emporte dans son courant, bien au-delà de nos limitations.
Celui d’un maitre-conteur débordant de métaphores poétiques, musicales, pour raconter l’âme de la musique, l’âme de l’humanité. Simon Gauthier. Joueur de scie musicale (lamiste), et de baleinophone qu’il a inventé et partage au Centre d’interprétation des mammifères marins à Tadoussac. Je suis assise dans la salle de plusieurs de ses spectacles toujours touchée, médusée par tant d’éclat, l’émerveillement de ses univers envoutants, récits généreux, émouvants et imaginatifs qui rendent hommage à la grandeur de ses personnages légendaires. Je l’accompagne.
Celui d’un artiste en art contemporain, authentique et tendre qui a bouleversé notre vie, catalyseur d’œuvre collective enracinée dans nos rires quotidiens qui éveillent, critiquent les enjeux collectifs. Rester lui-même dans les dédales détournés des marchés avec l’approbation de ses partenaires tout à fait séduits. Jean-Jules Souci, maitre-amuseur poécritique. Je suis assise dans sa cuisine, son antre foisonne d’artéfacts récupérés pour constituer ses prochaines œuvres rassembleuses. Je l’entends rire, immense, les yeux brillants, sa langue de calembours déposés dans le cœur et le bonheur de ma conscience. Son plongeon dans la rivière Saguenay, il nage jusqu’à nous, jusqu’à vous, son vélo stationnaire d’un océan à l’autre, repoussant nos limites.
Et puis, celui qui prenait plaisir à défaire tous les préjugés, toutes les peurs de l’autre, dans un clin d’œil d’ouverture, d’offres alternatives cultes, à la faveur de nouveaux développements culturels, toujours à provoquer le sens politique, le sens humain, à encourager la fierté, la créativité, les possibles que tout peut changer, l’organisation des brèches à la différence au monde, à expérimenter le dépassement à la découverte de l’extraordinaire, du surprenant. Rempart contre l’immobilité et les injustices, sa grande humanité déterminée. Les choses ne bougeaient jamais suffisamment à son gout : encore mieux, encore plus d’éclat, encore plus de solidarité où chaque personne compte dans les rassemblements favorables aux changements à côté de l’économie de l’exploitation sans partage. Gardien de l’histoire de Tadoussac, de l’histoire du territoire, éducateur auprès des nombreux enfants passés à l’auberge pour leur faire connaitre les particularités du terroir, fier ambassadeur des beautés de Tadoussac, de la forêt, du fleuve, des animaux, des chairs de bois et de mer, les yeux rivés sur l’horizon d’un pays. Ces enfants sont revenus leur vie durant, la passion leur étant transmise, ainsi qu’à de nombreuses familles d’ici et d’ailleurs. Il nous a fait aimer le plein air, la nature, goûter les produits du terroir, le partage entre les cultures, même les plus marginalisées. Il a rendu la différence de la jeunesse éternelle acceptable, celle qui cherche, mais s’évertue à ne jamais trouver. André Tremblay, maitre de l’accueil.
Ce privilège de vivre dans l’immensité de l’espace avec pour bagage un précis de bienséance de bienveillance, pour survivre à l’éloignement et aux blocages institutionnels, structurels. Répondre aux appels d’offres des centres, la ligne est occupée. Entre la nécessité du dépassement et celle de se relier, de cultiver la lucidité des autres, du moment. Les visites des amies et de la famille sauvegardées, le patrimoine préservé entre l’abondance et les impératifs. Affectueusement vôtre. Il y a de la critique sociale dans l’air, des fragments démocratiques qui s’envolent, quelques avancées prédigérées, des incursions dans les traditions, dans les conventions en mouvance. Mieux connaitre pour mieux aimer les diversités ethnoculturelles, comme le disait la philosophe, à commencer par s’adapter à la Nation innue de la Côte.
Les nouvelles du monde s’immiscent dans la soupe. Région isolée, à distance, pas si coupée du monde que ça. Consacrer sa jeunesse à appuyer les lieux de rencontre, de savoir, de critique sociale, finalement consacrer sa vieillesse à découvrir le langage du temps, de l’espace, des lieux, de la nature et de la culture. Il y a des chemins de traverse inéluctables. Les consciences écologiques ont ouvert des voies coupables de liberté, des amitiés pour sortir.
Quelles fausses nouvelles ai-je encore avalées ! De celles qui étouffent quelques espérances, qui restent prises dans la gorge entre deux randonnées, des pitous assoiffés, des amis, amies de la fête. La forêt insiste, l’appel des ancrages, le travail industriel, la rectitude toute tracée ou l’exil, l’exode régional, l’accueil des personnes immigrantes qui sont mieux traitées. Perdre le souffle d’une communauté littéraire, poétique, critique, attendre le prochain train, les aguets rivés sur le large. Toutes ces vies, ces artéfacts ravalés par leur fin, qui à relais constituent une mégasérie de nos rassemblements : des revues (Focus, Résistances, Recréer la Côte), un livre, un jeu, des spectacles.
L’irritation des natifs. Je l’entends. Désolée, on est parties pour rester portées par vos rires de nos maladresses et des compétences d’autonomie et d’indépendance à acquérir, à inventer. Il faudra faire avec des distances franchissables au budget faramineux, créer de nouveaux protocoles pour rendre écologiques les nécessités. Rendre hommage au courage, honorer la transmission de la confiance. Rasséréner les générations.
Ce privilège de la proximité de la nature. Le village panoramique est juché, on a de la vue et de la sécurité. Le chemin praticable, malgré l’âge ou les capacités limitées. On se déploie, des fêtes de villages, de la joie, un peu, passionnément. L’eau est froide, la rivière ou le fleuve à la portée. Un paysage à emporter s’il vous plait.
Au commencement, c’est un lieu abordable du hasard. Finalement, éveillée, appuyée, c’est le lieu délectable de la réalisation des rêves d’une jeune adulte à tout donner ou recevoir ; à comprendre l’importance de l’appartenance, du partage équitable, l’injonction du bonheur, du développement acceptable.
Plusieurs décennies plus tard, comme les lieux se sont transformés, prospèrent ! Comme des femmes sont mieux honorées, leurs exploits, leurs apports singuliers pour plus de justice et de changements sociaux ! La bibliothèque municipale de Jonquière rend hommage à Hélène Pedneault, celle qui nous a fait du bien, qui nous a fait bien rire. Y a-t-il une Hélène Pedneault dans la salle ? Musiquer dans une petite chapelle, une maison du peuple, à proximité des magnifiques paysages du lac Kénogami et de ses amies, amis du pays. Relever tous les défis, tout en découvrant les créations d’autres artistes, d’autres pays, la culture sur le bout de la langue mue par l’énergie de la recherche créative.
De Jonquière à Plaisir-sur-Mer, de Saguenay à la Côte-Nord, de la ville au village se faufile la trajectoire des libertés de penser, de créer, de se solidariser d’abord et de contribuer à améliorer les conditions de tous les possibles du plus grand nombre. Répulsions, rejets, refus sont souvent les contrecoups des audaces, des sérendipités.
Après Montréal, après Québec, canaliser les foudres amoureuses du Saguenay et de la Côte-Nord. Des particularités sont nées de l’envoutement suscité. Migrer ses passions à l’intérieur du pays, dans le Nutshimit de Joséphine Bacon, de Melissa Mollen Dupuis, à l’intérieur de soi. La liberté à l’intérieur des cultures, des mots qui se déploient, ce grand voyage vernaculaire entre les générations pour l’abolition des oppressions. Le fleuve noir est levé, je vogue parmi les racines de sa nuit universelle.
Je ne sais pas encore que ce qui m’attend c’est la rencontre des étoiles, la beauté des fins et des commencements dans la mouvance du vivant, la cartographie des parcours de vie, l’acceptation des grandes douleurs, les états d’alerte, les promesses tenues, la guérison des deuils et des seuils. Laisser partir ces personnes tant aimées, se déposer dans leur absence, recroquevillée, livrée aux larmes, aux derniers apprentissages sans elles puisés dans leurs héritages de tous les possibles. Combattre l’effacement de leur existence, des moments de joie ou de révolte de notre histoire, commémorer leur fantaisie, leur créativité qui nous emporte encore. L’aventure nord-côtière se poursuit sous influence de nature, de forêt, de fleuve et des gens de paroles. Merci !
Note : Ce texte a été écrit fin 2022 et revisité été 2024.
Étiquette : Écrivaine québécoise
Nouveau roman d’anticipation de Sylvie Chenard : L’hiver danse le corps hommage
Le livre, L’hiver danse le corps hommage de Sylvie Chenard est publié en autoédition au format ePUB en fin d’année 2023. Cette fiction d’anticipation aborde les thèmes de la mort, du deuil, de la santé, de la vieillesse de nos jours et aux abords de 2050. Les trois personnages principaux y témoignent de leurs introspections, leurs réflexions, leurs analyses, leurs actions, et soulèvent des enjeux prégnants du système de santé, de la justice sociale au XXIe siècle et du traitement de la vieillesse dans la société.
Ce récit choral se déploie en forme de spirale dans un futur rapproché. Il fait écho au roman précédent, La danse et l’arbre qui se déroule également dans un futur rapproché, période de prédilection pour valoriser les changements sociaux engagés dans la non-violence et l’équité auxquels plusieurs aspirent. Nos licornes traversent nos temps en courant et peuvent à tout le moins attiser nos espoirs.
Il s’agit d’un hommage posthume empreint de la nature fabuleuse de la Côte-Nord, inspiré par une année endeuillée de ma mère et par la situation précaire des personnes âgées dans notre société. C’est au terme d’une recherche et de rencontres que les récits, les parcours de vie des personnages ont pu être étoffés. Merci à toutes les personnes et à tous les organismes qui y ont contribué en partageant leurs histoires, leurs études, leurs revendications.
Le livre, L’hiver danse le corps hommage est mon sixième livre et le cinquième en tant qu’autrice de la Côte-Nord. Les livres numériques en tant qu’éditrice de Portneuf-sur-Mer sont distribués par DeMarque partout dans le monde et dans Les libraires indépendants auxquels je suis affiliée.
Mots-clés
Roman, Fiction, Sylvie Chenard, Autrice, Féminisme, Vieillesse, Gérontologie, Deuil, Santé, Littérature, Art, Image numérique, Côte-Nord, Science-fiction sociale, Québec, Canada
Note bibliographique
978-2-9816655-6-0
Date de publication 21-12-2023
CHENARD, Sylvie, L’hiver danse le corps hommage, [Fichier ePub], Portneuf-sur-Mer, Sylvie Chenard, c2023, 111 p.
Présence au Salon du livre de Sept-Iles
Sylvie chenard annonce sa participation à la 39e édition du Salon du livre de Sept-Iles qui se tiendra les 27 au 30 avril prochains à l’aréna Guy-Carbonneau, plus précisément au Stand des autrices et des auteurs de la Côte-Nord Hydro-Québec. Elle sera présente pour rencontrer le public, les autres autrices et auteurs et les éditeurs et pour présenter les deux romans autoédités publiés en 2022 au format numérique Epub seulement : La danse et l’arbre et Les enfants d’Opéra stase.
Voici l’horaire de sa présence
jeudi 27 avril de 9 h à 11 h 45, de 13 h à 17 h et de 19 h à 21 h
vendredi 28 avril de 9 h à 11 h 45 et de 13 h à 17 h
samedi 29 avril de 9 h à 11 h
Pour l’achat des livres numériques
Voici un enregistrement d’une performance réalisée en début d’année, d’une lecture musicale improvisée du roman, La danse et l’arbre.
Les enfants d’Opéra stase de Sylvie Chenard
Il s’agit du premier roman écrit par Sylvie Chenard revisité trente ans plus tard. Une première conception de ce roman a été élaborée en 1993. En 2022, elle a développé une suite à ce manuscrit et ainsi valorisé le travail laissé en jachère. Ce roman de fiction et de poésie est inspiré des cultures féministes, nord-côtières et de l’opéra.
De jeunes adultes se rencontrent à l’hôtel Opéra à Tadoussac afin d’élaborer une lecture collective du roman, Opéra stase écrit trente années plus tôt. La joyeuse bande met en scène les drames de l’Opéra, ses petites histoires parallèles, ses récits chorals, exutoires de quêtes amoureuses, créatrices et de résilience.
CHENARD, Sylvie, Les enfants d’Opéra stase, [Fichier ePUB], Portneuf-sur-Mer, Sylvie Chenard, 2022, 171 p.
Roman, Littérature, Auteure québécoise, Autrice québécoise, Féminisme, Littérature féministe, Sylvie Chenard, Poésie, Fiction, Portneuf-sur-Mer, Autrice nord-côtière
https://www.leslibraires.ca/livres/les-enfants-d-opera-stase-sylvie-chenard-9782981665522.html
La danse et l’arbre de Sylvie Chenard
Il s’agit du deuxième roman écrit par Sylvie Chenard entre 2017 et 2022. Ce roman de fiction d’anticipation utopique est inspiré des cultures innues, nord-côtières, féministes et de science-fiction sociale.
L’histoire se déroule en 2046 et en 2047. Deux sœurs élaborent des recherches et des créations et découvrent l’évolution récente des cultures et de la littérature. Un brouillage d’espace et de temps s’effectue entre leur réalité et leur fiction, entre les récits des cinq générations de leur famille, des animatrices autochtones et des personnes réfugiées.
CHENARD, Sylvie, La danse et l’arbre, [Fichier ePUB], Portneuf-sur-Mer, Sylvie Chenard, 2022, 229 p.
Roman d’anticipation, Féminisme, Écologie, Innus, Science-fiction, Roman, Sylvie Chenard, Auteure québécoise, Autrice québécoise, Littérature, Fiction, Littérature féministe, Utopie, Portneuf-sur-Mer, Autrice nord-côtière
https://www.leslibraires.ca/livres/la-danse-et-l-arbre-sylvie-chenard-9782981665539.html
Bio
Sylvie Chenard est artiste multidisciplinaire et réside à Portneuf-sur-Mer. Née à Salaberry-de-Valleyfield, elle a vécu sa vingtaine au Saguenay. Par la suite, elle a rejoint Montréal puis la Côte-Nord.
Musicienne, autrice, poète, journaliste, elle a travaillé dans les milieux culturels, éducatifs et féministes, où elle s’implique depuis près de quarante ans. Depuis 2004, elle est diplômée à la maitrise en communication, concentration multimédia interactif, de l’Université du Québec à Montréal.
Elle propose des créations multimédias hybrides et engagées rassemblées sur son site, Les projets de la baleine projets d’exploration amorcés dès 1989. Récemment elle a publié en autoédition les livres, Écrits de la baleine, 1998-2015 (2017) et Les enfants d’Opéra stase (2022) et La danse et l’arbre (2022).
En 1994, elle a publié aux Éditions Triptyque le recueil de poésie, Chansons et chroniques de la baleine. Depuis lors, elle a réalisé plusieurs manuscrits diffusés provisoirement sur le Web. Le livre, Écrits de la baleine publié en 2017 présente une anthologie des six ouvrages poétiques réalisés entre 1998 et 2015. Elle a été lauréate ex aequo du Prix Le passeur de la Fédération québécoise du loisir littéraire pour ce livre et a été également en lice parmi les trois finalistes pour le Prix individu d’excellence de Culture Côte-Nord. Dernièrement, elle a publié des textes dans le recueil, Les héros de la forêt, dans les revues Le passeur, Recréer la Côte, Littoral et dans le beau livre de la Réserve mondiale de la biosphère Manicouagan-Uapishka.
Médias
Émission, La croche oreille, dont un extrait à propos de Sylvie Chenard et la guitare, présentée sur les ondes de CKRL 89,1 le dimanche 8 janvier 2023, à 21h, réalisée par Gaëtan Gosselin, disponible en baladodiffusion.
« Festival des musiques de création : entendre la guitare autrement », Marc-Antoine Côté, Le Quotidien, 15 octobre 2022
Émission La croche oreille, à propos des projets musicaux et sonores de Sylvie Chenard, présentée sur les ondes de CKRL 89,1 le dimanche 5 juin 2022, à 21h, réalisée par Gaëtan Gosselin, disponible en baladodiffusion.
Émission La croche oreille, à propos des projets musicaux et sonores de Sylvie Chenard, présentée sur les ondes de CKRL 89,1 le dimanche 20 janvier 2019, à 21 h, réalisée par Gaëtan Gosselin, disponible en baladodiffusion.
«C’est l’histoire de l’Amérique qui nous est racontée, l’histoire de son évolution, mais surtout de son empreinte immatérielle sur les humains qui l’habitent. C’est un message d’espoir et de courage aussi, l’appel d’un «devenir plus grand que soi».» (Sara Lazzaroni, lectrice de la présélection 2017, Concours littéraire Prix de la nouvelle Radio-Canada 2017, pour le texte « L’Amérique consentie » a été sélectionné et en lice parmi les 20 textes finalistes)
« La richesse de la métaphore, la cohérence dans le déroulement des textes, le style poétique moderne. Les réflexions sont profondes et l’émotion présente. Bravo ! » (Jury du Prix Le Passeur 2018 de la Fédération québécoise du loisir littéraire, pour la publication en 2017 en autoédition du livre Écrits de la baleine, 1998-2015)
« Ce texte est nécessaire pour ce livre, par sa voix féminine forte. De plus, il s’agit d’un poème accessible pour plusieurs types de lecteurs dans sa syntaxe et dans les images qu’il présente. Bravo! » (Jury de sélection pour le beau-livre de la Réserve mondiale de la biosphère Manicouagan-Uapishka, pour le texte « Son Nord apprivoisé »)
Participation à deux lancements littéraires nord-côtiers en ligne
Invitations à participer à deux lancements de revues nord-côtières.
Revue Littoral
La revue Littoral lance un impressionnant numéro de 230 pages composé d’articles qui abordent la Côte-Nord et ses écrits du point de vue des nombreux collaborateurs et collaboratrices — de la Côte-Nord jusqu’en Russie – qui contribuent à la revue. Pour son 15e anniversaire, la revue Littoral fait la part belle au fleuve Saint-Laurent.
Lancement le mardi 24 novembre 2020, 14h – Revue LITTORAL – FLEUVE
Il est possible de participer au lancement en direct de la page Facebook du GRÉNOC et du Cégep de Sept-Îles.
Collaboration de Sylvie Chenard – Texte poétique SI LE FLEUVE
Revue Recréer la côte
Le cercle d’écriture Recréer la côte lance le quatrième numéro officiel de sa revue de création littéraire, le 11 décembre 2020 à 19 h, sur la plateforme de visioconférence Zoom.
Le lancement avait d’abord été prévu au printemps 2020, le 1er mai, mais avait été remis à cause de la pandémie.
Sous le thème « Récifs et poussière », ce quatrième numéro inclut quinze écrits retenus à la suite d’un appel de textes lancé à l’automne 2019.
Lancement le vendredi 11 décembre 2020, 19h – Revue RECREER LA CÔTE – RÉCIFS ET POUSSIÈRE
Pour participer au lancement, il suffit de s’inscrire gratuitement en remplissant le formulaire suivant d’ici au 4 décembre 2020 : https://forms.gle/urjoGWAVN5XWr3mEA.
Les informations de connexion à la plateforme Zoom seront transmises aux personnes inscrites le 5 décembre 2020.
Pour plus d’information sur l’évènement en ligne sur le Facebook de Recréer La Côte
Collaboration de Sylvie Chenard – Texte poétique Entre les nords d’écriture
Entente d’hébergement et de distribution du livre numérique Écrits de la baleine
C’est en janvier 2019 qu’une entente d’hébergement et de distribution du livre numérique Écrits de la baleine a été conclue avec De Marque Inc. Ainsi, le livre numérique sera accessible dans le monde, au grand public et aux bibliothèques.
Il sera distribué et en vente au Québec et au Canada dans les librairies indépendantes et les plateformes pour les institutions pour prêt en bibliothèque numérique.
Il sera en vente chez nombreux vendeurs en ligne au Canada, aux États-Unis, en France, en Europe et dans le monde. Amazon, Apple, Kobo, Cantook Librairie, Feedbook, Nook, TEA, Tolino figurent parmi ces vendeurs.
Conviée à l’appartenance, à l’enracinement et à l’ouverture culturelle
Trois récents évènements ont marqué la vie nord-côtière de l’écrivaine Sylvie Chenard de Portneuf-sur-Mer.
1. Appui de la Bibliothèque Municipale de Portneuf-sur-Mer
C’est le dimanche 21 octobre 2018 que la Bibliothèque municipale Jean-Marie-Delaunay de Portneuf-sur-Mer a fait l’acquisition de plusieurs productions culturelles de l’artiste multidisciplinaire Sylvie Chenard, productions rendues disponibles au Réseau Biblio du Québec dont celui de la Côte-Nord également.
La Bibliothèque de Portneuf-sur-Mer a comme politique d’encourager les productions culturelles locales. Aussi Christine Olivier, responsable de la Bibliothèque a invité Sylvie Chenard à joindre ses réalisations à la collection.
Sylvie a été tout à fait ravie d’être encouragée et de pouvoir s’intégrer plus en profondeur à la culture locale, celle de son village d’adoption depuis 2015 qui plus est.
À noter le dynamisme et l’ouverture de la Bibliothèque qui organise des activités d’animation culturelle et présente des rencontres avec des écrivaines et écrivains, des expositions de photographies, de peintures entre autres. Et à souligner l’implication et le travail de l’équipe de bénévoles qui assure la vitalité de cette bibliothèque.
Les citoyennes et citoyens pourront désormais emprunter ses deux livres de poésie et ses trois CD.
- Le livre Écrits de la baleine 1998-2015, autoédition assistée, 2017, 200 p.
- Le livre Chansons et chroniques de la baleine, Éditions Triptyque,1994, 103 p.
- CD Océan pour la suite, Étiquette de disques Ambiances magnétiques, production Les projets de la baleine, 2002, Sylvie Chenard en duo avec Maryse Poulin, Alexandre St-Onge, Martin Tétreault
- CD Océan à vendre, Étiquette de disques Ambiances magnétiques, production Les projets de la baleine, 2002, Sylvie Chenard en duo avec Jon Asencio
- CD Les projets de la baleine (solo), autoédition, 1996
Depuis 1989, Sylvie Chenard réalise Les projets de la baleine qui proposent des créations musicales et multimédias issues de la rencontre et de la subversion de diverses tendances esthétiques basées sur l’expérimentation, l’improvisation libre et l’engagement social. Plusieurs projets sont diffusés sur son site Web.
2. Participation de Sylvie Chenard à la publication L’oeil du Québec
C’est avec joie, fierté et gratitude que Sylvie Chenard a vu son texte intitulé Son Nord apprivoisé publié dans le beau livre collectif qui vient de paraitre, projet de la Réserve mondiale de la biosphère Manicouagan-Uapishka (RMBMU).
Le lancement de ce livre magnifique a eu lieu au Cégep de Baie-Comeau le mardi 6 novembre. D’une qualité exceptionnelle, le livre L’oeil du Québec illustre en mots et en images le territoire de la Réserve. Il rassemble les textes de 12 auteures, auteurs et les photographies de 4 photographes, édités par Sylvain Harvey.
Sylvie a apprécié collaborer avec William Lessard Morin (Recréer la Côte) et Ève Ferguson (Chargée de projet et des communications RMBMU) qui ont été très impliqués dans la réalisation de ce projet. Son texte est représenté par les magnifiques photographies d’Étienne Lampron, de René Méthot, et traduit en anglais (comme tous les textes, ce livre étant destiné à un large public).
Aurore boréale et forêt de pleine lune cristallisent sa poésie, ses mots de politique amour, son hommage aux femmes de la région, à toutes les nuances / de la symphonie / de la nuit durable.
L’oeil du Québec est disponible dans les librairies partout au Québec.
Pour plus d’information sur Ici Radio-Canada
Uapishka (sommets blancs)
Audio MP3 – «Uapishka» (02:48) Composition et interprétation musicale de Sylvie Chenard inspirées par le projet collectif L’oeil du Québec
3. Sylvie Chenard en lice parmi les finalistes du Prix d’excellence 2018 de Culture Côte-Nord
Le 5 novembre dernier Culture Côte-Nord a dévoilé les onze finalistes au prix d’excellence 2018.
Ces prix régionaux soulignent une contribution ou une réalisation exceptionnelle, au cours des deux dernières années, d’un artiste, d’un artisan et d’organismes œuvrant dans le domaine des arts et de la culture. Ils sont assortis d’une bourse de 1 000 $ chacun.
Les lauréates et lauréats seront dévoilés lors de l’évènement qui aura lieu le 24 novembre prochain au Café-Théâtre Graffiti de Port-Cartier.
Nouvellement membre de Culture Côte-Nord Sylvie Chenard a présenté sa candidature pour la réalisation de son livre Écrits de la baleine, 1998-2015, publié en autoédition été 2017. Ce livre présente une anthologie des six ouvrages poétiques réalisés entre 1998 et 2015. L’auteure y a rassemblé ses recherches et ses chroniques poétiques.
Pour plus d’information sur le Prix de Culture Côte-Nord
Notons, qu’en 2018, la Fédération québécoise du loisir littéraire lui a décerné le prix Le Passeur 2018 ex aequo pour son livre Écrits de la baleine 1998-2015. Le jury a apprécié la richesse de la métaphore, la cohérence dans le déroulement des textes, le style poétique moderne. Il a mentionné que les réflexions sont profondes et l’émotion très présente. Selon la Fédération, ce prix vise à souligner l’excellence littéraire au Québec, pour des oeuvres autoédités ou publiés à compte d’auteur, de membres de la Fédération.
Très fière et très heureuse d’être en lice pour ce prix individu de Culture Côte-Nord, elle salue les autres artistes et intervenants culturels en lice pour leur apport à la culture de la Côte-Nord.
Artiste multidisciplinaire Sylvie Chenard habite à Portneuf-sur-Mer depuis 2015 où elle a réalisé plusieurs créations diffusées sur son site Web notamment, et par le passé à Tadoussac également.
Avec la publication des Écrits de la baleine, elle a tenu à valoriser son travail poétique et artistique et à contribuer au patrimoine culturel et littéraire de la région, du pays.
La version numérique est en vente à la librairie numériques de Bouquinbec.
La version papier est en vente à la librairie l’Euguélionne à Montréal.
Lauréate ex aequo du Prix Le passeur 2018 : Sylvie Chenard pour Écrits de la baleine 1998-2015
Écrire… Lire… Dire… en français – fqll.ca –
La Fédération québécoise du loisir littéraire a décerné le prix Le Passeur 2018 ex aequo à Sylvie Chenard pour Écrits de la baleine 1998-2015.
Le jury a apprécié la richesse de la métaphore, la cohérence dans le déroulement des textes, le style poétique moderne. Il a mentionné que les réflexions sont profondes et l’émotion très présente.
Selon la Fédération, ce prix vise à souligner l’excellence littéraire au Québec, pour des oeuvres autoédités ou publiés à compte d’auteur, de membres de la Fédération. Vingt-et-un titres ont été en lice en 2018.
La FQLL a publié sur son Facebook une vidéo réalisée par Sylvie Chenard pour l’occasion.
Texte extrait des Écrits de la baleine
Le troisième livre la solidarité
À l’aube du millénaire, art communautaire, aire communautaire, cèdres, églantiers, le chant du vent dans les arbres froisse les coulées douces, la paix s’acquiert par les grands chambardements de son existence, périodes transitoires des grands sauts des matins, se prolongent les idées claires, saturation des sens, abandons éphémères, doux et étranges en attente de percées du soleil, des transes subites, des amitiés qui ouvrent les perspectives du réel, désignent les à-croire, peur de ville, peur de fille, les perceptions des vivre-sans-peur frappées par l’intensité des filtres de l’eau, des beaux temps pour écrire, où repenser l’avènement des organisations, déplacements du sens. Reconnaissance des avancées écologiques, sociales, période blessante qui régresse à traverser, épargner les peaux fragiles, les petites capacités, les souffles larges, accepter l’éloignement, vivre cette chute comme elle est vivante par ces choix de nouvelles cultures, immobilisme, figer les particules, savourer ce temps à passer, raconter les multiples versions de l’histoire réinventée.
Les lauréates ex aequo du Prix Le passeur 2018 sont Sylvie Chenard pour les Écrits de la baleine 1998-2015 et Joanne Lécuyer pour Les poches pleines d’arcs-en-ciel.
L’ouvrage « Écrits de la baleine » présente une anthologie d’écrits poétiques réalisés entre 1998 et 2015, six ouvrages d’une poésie de survivance et d’espoir, intriquée aux actualités quotidiennes, urbaines ou nord-côtières.
La version papier est disponible à la LIBRAIRIE L’EUGUÉLIONNE à Montréal et la version numérique à la LIBRAIRIE NUMÉRIQUE BOUQUINBEC sur le Web.
Note de Sylvie Chenard
Mon livre est dédié entre autres à deux femmes dont la créativité et l’humour m’ont inspirée pendant plusieurs années, soit Hélène Monette et Michèle Roy. Alors, je suis d’autant plus heureuse de cette récompense qui ravive les plus beaux souvenirs de nos loisirs littéraires et de nos solidarités sociales.
Publication du texte de Sylvie Chenard : La rue qui bouge dans leurs mains
Le texte de Sylvie Chenard intitulé La rue qui bouge dans leurs mains est publié dans la revue Le Passeur, Numéro 43, mai 2018, dans la section Carnet d’écriture Côte-Nord (page 20-21). Également, dans la section Notre librairie, la revue promeut son livre Écrits de la baleine – 1998-2015 publié en autoédition en 2017 (page 41).
La revue Le Passeur est publiée par la Fédération québécoise du loisir littéraire. Sa section Carnet d’écriture présente des textes d’auteures, d’auteurs membres qui sont acheminés librement à la Fédération. Également, la Fédération encourage les auteurs, auteures qui publient à leur compte ou en autoédition en réalisant la promotion de leurs livres sur les réseaux sociaux ou sur le site de la FQLL ou encore dans sa revue.
Le numéro 43 de la revue Le passeur est disponible au format numérique sur le site de la Fédération à l’adresse suivante :
http://fqll.ca/wp-content/uploads/2015/11/Revue_Le-passeur_43_WEB.pdf
Le texte nous convie à la résilience et à la solidarité, vivaces sans cesse de retour dans les printemps nord-côtiers.
Chaque empreinte est une requête pour défier et manifester contre les normes des soumissions du siècle qui brûlent nos saisons / Nos mains de toutes les origines et de tous les genres se nouent métissées, patientes, elles sabordent l’intolérance
Le livre se résume ainsi :
Une poésie de survivance et d’espoir s’intrique aux actualités quotidiennes, urbaines ou nord-côtières.
Avis aux diffuseurs : Spectacle Écrits de la baleine
Le spectacle Écrits de la baleine est présentement offert aux diffuseurs. Il s’agit d’un spectacle de lecture et de musique de Sylvie Chenard créé autour de l’ouvrage poétique Écrits de la baleine, paru en 2017.
Sa parole se confronte avec passion au monde de la création en des lieux des Amériques toujours à se reconstituer dans le souffle du pays, du fleuve et des baleines.
Ce spectacle littéraire est composé de commentaire, de lecture d’extraits, d’animation, de performance musicale improvisée à la voix, à la guitare électrique et au erhu, et de projection vidéo. Il est présenté en solo ou accompagné selon la formule privilégiée ou possible du diffuseur.
Sylvie est membre de la Guilde des musiciens et musiciennes du Québec (GMMQ) et de L’UNEQ – Union des écrivaines et des écrivains québécois.
Spectacles passés
C’est en 2012 qu’une dernière série de spectacles a été diffusée autour des thèmes Les nouvelles de la nuit, Les rendez-vous de la baleine, suivant plusieurs présentations du spectacle Jazzamérique quelques années auparavant. Pour plus d’information
D’élan et de liberté : retour sur le Lancement du livre Écrits de la baleine
Extrait lu lors du lancement et archives vidéos revisitées
L’instrument de musique est un violon chinois nommé erhu.
Merci aux librairies l’Euguélionne, Bouquinbec, à la Fédération québécoise du loisir littéraire pour leur collaboration chaleureuse très appréciée; merci à mes amies, amis, à ma famille pour leurs encouragements et leurs appuis, particulièrement : Claudie, Rachel, Jean, Maryse, Diane, Jon, Alexandre, Lina, Suzanne, Rémi, Cécile.
Pour la suite, pour des lectures publiques et des spectacles, contactez l’agente !
La nuit du retour de l’océan
L’offrande. Le retour, les mains tendues, arrachées, le sabotage, l’éphémère. Yeux attachés à la chair, au quotidien. Chérir le sillon de l’histoire. La nuit de l’éphémère s’y repère. Un guide de l’océan, la recherche de l’équilibre, de l’égalité. La ligne d’horizon tangue, collée, murmure, disparate, avale la terre, l’envahissement. La raison du peuple d’eau, des nuits rompues d’obligations, un répit de nuit. L’amour s’installe sur les parois millénaires, la prisonnière politique est libérée, guidée par la mer. Les corps se diluent, les droits liquéfiés, l’eau bouge la nuit en des seuils et des contours perdus, retrouvés, la persistance de l’accomplissement, l’avancée des proximités. Égarement sans faute.
L’énergie circule entre nous, dans cet abandon, ce respect ; désemparés, sans obstacles, les mots naissent de la nuit et de l’abondance. Nous broyons ce noir de nos nuits lumineuses, minimales, crevées d’impatience qu’advienne le bon temps de la nuit, la bonne marée, les bateaux immenses dans l’anse, la marche autochtone millénaire dans les traces des premiers humains passés là, dans les nuits des temps, d’étreintes, charnelles. La présence des peuples millénaires, leurs eaux noires, polaires, les reflets s’avancent dans le fjord, notre parole mutante bénie par les nuits lucides, sans artifices. Les musiques nocturnes se font entendre malgré les exigences du jour. Cette précieuse amoureuse de la certitude du geste, de sa portée du changement.