D’élan et de liberté : retour sur le Lancement du livre Écrits de la baleine

Extrait lu lors du lancement et archives vidéos revisitées

L’instrument de musique est un violon chinois nommé erhu.

Merci aux librairies l’Euguélionne, Bouquinbec, à la Fédération québécoise du loisir littéraire pour leur collaboration chaleureuse très appréciée; merci à mes amies, amis, à ma famille pour leurs encouragements et leurs appuis, particulièrement : Claudie, Rachel, Jean, Maryse, Diane, Jon, Alexandre, Lina, Suzanne, Rémi, Cécile.

Pour la suite, pour des lectures publiques et des spectacles, contactez l’agente !

La nuit du retour de l’océan

L’offrande. Le retour, les mains tendues, arrachées, le sabotage, l’éphémère. Yeux attachés à la chair, au quotidien. Chérir le sillon de l’histoire. La nuit de l’éphémère s’y repère. Un guide de l’océan, la recherche de l’équilibre, de ­l’égalité. La ligne d’horizon tangue, collée, murmure, disparate, avale la terre, l’envahissement. La raison du peuple d’eau, des nuits rompues d’obligations, un répit de nuit. L’amour s’installe sur les parois millénaires, la prisonnière politique est libérée, guidée par la mer. Les corps se diluent, les droits liquéfiés, l’eau bouge la nuit en des seuils et des contours perdus, retrouvés, la persistance de l’accomplissement, l’avancée des proximités. Égarement sans faute.

L’énergie circule entre nous, dans cet abandon, ce respect ; désemparés, sans obstacles, les mots naissent de la nuit et de l’abondance. Nous broyons ce noir de nos nuits lumineuses, minimales, crevées d’impatience qu’advienne le bon temps de la nuit, la bonne marée, les bateaux immenses dans l’anse, la marche autochtone millénaire dans les traces des premiers humains passés là, dans les nuits des temps, d’étreintes, charnelles. La présence des peuples millénaires, leurs eaux noires, polaires, les reflets s’avancent dans le fjord, notre parole mutante bénie par les nuits lucides, sans artifices. Les musiques nocturnes se font entendre malgré les exigences du jour. Cette précieuse amoureuse de la certitude du geste, de sa portée du changement.

 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *